L’étude de l’Africa CEOs Survey met en exergue l’impact des disparités régionales, et la nécessité de renforcer la coopération économique panafricaine. D’après les résultats de l’étude, l’Afrique doit tendre vers une harmonisation économique toujours plus grande du continent.
À cet égard, les répondants à l’étude partagent tous le même enthousiasme pour le projet de marché unique africain (ZLECA), porté par les pouvoirs publics et considéré comme un levier important d’accélération de la croissance.
Dans ce sens, les entrepreneurs africains sont animés par la conviction que ce processus d’unification ne peut être porté exclusivement par les pouvoirs publics, et semblent, dans l’ensemble, sceptiques quant à la faisabilité d’un lancement effectif de la ZLECA à court terme. Les résultats de l’étude démontrent que le secteur privé doit nécessairement jouer un rôle complémentaire, et s’impliquer davantage dans les négociations entourant la création de la ZLECA, en appui et en coopération avec la puissance publique.
L’impact négatif sur le chiffre d’affaires des entreprises africaines
Selon l’étude de Africa CEOs Survey, les dirigeants du secteur privé africain affirment que 80% à 25% des entreprises du secteur privé ont été fortement impactées par la soudaine crise de Covid-19.
Ainsi, 95% des entreprises africaines affirment avoir subi un impact négatif sur leur chiffre d’affaires, bien que l’amplitude diffère suivant les industries: les secteurs du Consumer, Financial Services et Energie. Les dirigeants d’entreprises africaines affichent néanmoins un niveau de confiance élevé quant à un retour à la normale d’ici courant 2021.
Durant la pandémie, les dirigeants d’entreprises africaines ont généralement donné la priorité à la santé des employés et à la continuité des opérations via le télétravail mettant ainsi la problématique du financement à la troisième position. L’étude de Africa CEOs Survey démontre que la digitalisation s’impose comme la solution sur le court-terme pour assurer la continuité des opérations face à la crise, ainsi elle va être aujourd’hui au cœur des priorités des dirigeants d’entreprises africains.