L’une des menaces les plus importantes pour la civilisation d’aujourd’hui est le terrorisme qui a affecté la qualité de vie des gens dans le monde entier. Pas plus tard que ce dimanche, une patrouille de la Garde nationale a été victime d’une attaque terroriste à Sousse. Un membre de la Garde nationale tunisienne a été tué et un second blessé. Les trois assaillants ont ensuite été abattus.
En raison de la nature complexe du terrorisme, il est généralement assez difficile de trouver des solutions de contre-terrorisme efficaces pouvant être utilisées pour protéger la vie des individus. Cependant, le progrès des technologies informatiques et l’apparition de l’intelligence artificielle ont permis de créer des algorithmes d’apprentissage automatique et des techniques d’exploration de données pour comprendre les différents facteurs impliqués dans une activité terroriste.
À l’aide de ces outils, une activité terroriste peut être arrêtée avant qu’elle ne puisse réellement se produire et provoquer des destructions en termes de vies ou d’infrastructures. Ces nouveaux systèmes sont capables de détecter, suivre et prédire les activités terroristes potentielles, en temps réel. Plusieurs pays se sont d’ores et déjà préparés à ces menaces, via des programmes intégrant l’IA.
Le projet de l’Union Européenne de lutte contre le terrorisme
Initié en 2014, en Europe, le projet RED-Alert ne cesse de développer des technologies permettant une détection précoce de la radicalisation en ligne et apportant un soutien aux efforts mondiaux en matière de lutte contre le terrorisme.
Tirant parti de la puissance de l’intelligence artificielle, cet outil, financé par l’Union européenne, aide les forces de l’ordre à suivre le rythme de l’abondance d’informations dans les domaines du terrorisme et de la diffusion de désinformation à grande échelle.
Au total, l’UE a contribué avec un budget global de plus de 5 milliards d’euros pour ce projet, en impliquant au passage 16 organisations émanant de huit pays différents.
Grâce à une combinaison de technologies, notamment le traitement du langage naturel, l’analyse des médias sémantiques, l’analyse des réseaux sociaux et le traitement d’événements complexes, ce système recueille, traite, visualise et stocke les données relatives aux groupes terroristes sur Internet. Avec ces données à leur disposition, les forces de l’ordre se sont bien renseignées pour prendre des mesures coordonnées, quasiment en temps réel, afin de stopper les activités terroristes à la racine.
L’Amérique du Nord intègre l’IA à son équipement militaire
Outre-Atlantique, l’administration Trump prévoit de déployer l’IA à grande échelle pour l’apprentissage automatique de son équipement militaire.
En effet, selon le média Scientect, cette intégration de technologies avancées va aider les militaires à transformer des volumes massifs de données en renseignements et en informations fiables, leur permettant de formuler des stratégies.
L’armée américaine prévoit d’ailleurs de tester un nouveau prototype de système qui comprend des drones sous-marins et des camions de l’armée sans pilote. On s’attend à ce que cette tendance des véhicules automatisés alimentés par l’IA se poursuive, car le pays teste régulièrement diverses formes d’automatisation qui réduisent les coûts générés par l’homme, au fil du temps.
Un système centralisé d’interception et de surveillance en Inde
Le terrorisme représente un défi majeur pour le gouvernement qui lutte constamment contre des groupuscules devenus hautement numériques et bénéficient des réseaux de cybercriminalité étendus. Le pays a mis en place depuis quelques années un large éventail d’outils avancés de surveillance et de collecte de données. Ces dernières sont basées sur des techniques d’IA telles que la reconnaissance faciale, les réseaux de neurones artificiels et l’analyse des réseaux sociaux, selon le média Financialexpress.
Grâce à l’intelligence artificielle, les organismes d’application de la loi en Inde ont mis en place un système centralisé d’interception et de surveillance légale. Ce dernier est constitué de plusieurs outils parmi lesquels on peut citer : le National Intelligence Grid (NATGRID), Network Traffic Analysis System (NETRA) et Crime and Criminal Tracking Network & Systems (CCTNS).
L’IA, pour combattre le terrorisme en Tunisie
L’ensemble de ces systèmes constituent de parfaits exemples à suivre pour la Tunisie, où l’intelligence artificielle commence déjà à être intégrée à plusieurs secteurs vitaux (finance, éducation, grande distribution…). Le déploiement de ces outils en Tunisie pourrait contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme des forces de l’ordre et même prédire les prochaines attaques. D’autant plus que l’on ne manque pas de ressources dans ce domaine, bien au contraire…