Hichem Mechichi a dévoilé, mardi, les cinq priorités de son gouvernement, à travers un plan d’action axé sur une stratégie multisectorielle.
Ces priorités portent sur l’arrêt de l’hémorragie des finances publiques, en passant par la réforme du secteur public, ou encore à regagner la confiance des investisseurs, via l’engagement de l’État à s’acquitter de ses dettes d’ici 2021. Enfin, les deux dernières réformes visent à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et à protéger les catégories sociales les plus vulnérables.
Lors de la séance du vote de confiance devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mechichi a déclaré que son gouvernement œuvrera à assurer la reprise du rythme normal de la production des secteurs stratégiques, en particulier, le secteur énergétique et minier et la préparation d’un plan intégré pour renforcer les ressources propres de l’État.
Selon lui, cette étape constitue la première priorité du gouvernement qui poursuivra l’encadrement des institutions touchées par la pandémie de Covid-19, la réforme du système logistique, la numérisation des services et la prise d’une série de mesures dans le projet de loi de finances pour 2021, pour réduire l’évasion fiscale.
Dans le même contexte, le gouvernement coordonnera davantage ses efforts avec la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans le but d’harmoniser les politiques monétaire, financière et fiscale et d’entamer des négociations avec les partenaires et les bailleurs de fonds pour présenter un programme de réformes, tout en prenant en considération le développement des priorités nationales.
Un engagement a été entrepris de la part du nouveau gouvernement à maîtriser les dépenses de l’État. En outre, un programme complet pour la restructuration du secteur public sera mis en place, à travers la modernisation des outils de travail et l’intervention rapide pour annoncer un appui financier en faveur des entreprises publiques les plus touchées par la Covid-19.
Le gouvernement de Mechichi œuvrera dans le cadre d’une réforme globale à renforcer le programme de la réforme administrative à travers la consécration de la numérisation des procédures relatives à l’import et à l’export et l’engagement de la réforme des constructions publiques, en partenariat avec les différentes parties concernées.
Le nouveau gouvernement s’attèle à tenir les engagements financiers de l’État en 2021, à renouveler la structuration financière et sociale dans son programme d’actions et à réviser le système de gestion des entreprises publiques.
La question de retrouver la confiance et de renforcer l’investissement est une deuxième priorité du gouvernement qui s’attache à regagner la confiance dans les transactions financières de l’État envers ses fournisseurs à fin 2021, et à s’engager à payer les fournisseurs dans les délais impartis.
Le gouvernement œuvrera à assurer la sécurité du système juridique de l’investissement, en donnant la priorité absolue aux investissements publics, à l’échelle centrale et régionale au cours de l’année 2021, mais aussi à dynamiser le système du Partenariat Public-Privé (PPP).
Il s’agit également de préserver le pouvoir d’achat des citoyens à travers l’orientation de la subvention et la lutte contre le monopole, sans perdre de vue le renforcement du rôle du conseil de la concurrence, et sans omettre la protection des couches sociales les plus vulnérables, selon l’évolution de la crise de santé que traverse le pays actuellement.