Pour la première fois depuis 2011, l’endettement de l’Etat a baissé selon les récentes déclarations du Ministre des Finances, Ridha Chalghoum, qui s’est exprimé lors de son audition par les députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Le taux est passé de 77,9% en 2018 à 72,7% du PIB en 2019, et ce grâce à la hausse des recettes de l’Etat due à la fiscalité.
Le ministre estime, dans ce même contexte, que la situation peut encore s’améliorer. Le taux d’endettement pourrait passer à 50% du PIB dans les prochaines années, mais à condition que le ratio déficit-endettement diminue de 3 points.
Il faut rappeler que, malgré cette amélioration, la situation reste très délicate pour notre économie. Au 31 décembre 2019, le service à la dette extérieure a augmenté de 38,5 points par rapport à 2018, atteignant les 9,2 milliards de dinars selon la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Les recettes fiscales ne suffiront pas pour contenir ce chiffre astronomique. D’où l’importance d’augmenter les revenus de la Tunisie en stimulant les secteurs clés de son économie : l’huile d’olive, le phosphate, le tourisme mais, aussi, les industries manufacturières.
Pour ce dernier secteur, la situation n’est pas rose, sachant qu’il constituait, jadis, notre point fort. Selon l’API (Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation), les déclarations d’investissement ont baissé de 18,7 points durant les 11 premiers mois de 2019, par rapport à la même période en 2018, passant de 3.250 millions à 2.649,9 millions de dinars.