Expression du visage, posture ou attitude gestuelle… La communication non-verbale se rapporte à tous les éléments d’un échange qui n’ont pas de lien avec la parole. Bien décoder la communication non-verbale était le thème d’une conférence, tenue le 27 janvier dernier à Tunis, animée par Imen Ben Amara. Il s’agit, en effet, d’une spécialiste en communication non-verbale, experte en langage corporel et en analyse des micro-expressions faciales.
Cet événement a été organisé dans le cadre du lancement de Drabzeen Academy, une Académie Tuniso-Africaine à but non lucratif dont la mission principale est l’accompagnement des jeunes dirigeants et entrepreneurs et l’intégration des jeunes Africains francophones dans la vie associative. Détails.
Dans la vie de tous les jours, au bureau comme en famille ou avec les amis, il est indispensable de prêter attention à tous les éléments de la communication, aussi bien non-verbale que verbale.
La communication non-verbale désigne en effet tous les éléments d’un échange qui n’ont pas un lien direct avec la parole. La discipline est étudiée en psychologie, partant du principe que le corps humain fait parfois passer des messages plus fort que les mots. “L’attitude d’un interlocuteur qui ment peut ainsi être en totale contradiction avec son propos”, souligne Imen Ben Amara.
Selon une règle dite des 3V, qui s’appuie sur des études publiées en 1967 par le professeur Albert Mehrabian, seule 7% d’une communication est verbale (le sens des mots). 38% de cette communication est vocale (l’intonation et le son de la voix), 55% est visuelle (expression du visage et langage corporel).
C’est donc 93% d’une communication qui serait non-verbale, souligne la coach.
Eléments de la communication non-verbale
Cette communication non-verbale repose sur le langage corporel dans son ensemble : gestes, postures, expressions du corps, mais aussi du visage, ou manifestations physiologiques.
Mais la communication non-verbale ne s’arrête pas seulement au corps en lui-même, explique Ben Amara. Il existe de nombreux signes dits non-verbaux, utilisés par la communication non-verbale : les tenues vestimentaires, la façon de se maquiller et de se coiffer, l’élocution, le ton de la voix…
Toutes ces manifestations peuvent être conscientes ou inconscientes. Elles peuvent être tellement discrètes qu’elles en deviennent subliminales ― un clignement des yeux, par exemple.
La coach a cependant affirmé que la communication non-verbale, ayant été gérée par l’inconscient, est beaucoup plus difficile à maîtriser. D’où il devient indispensable de bien maîtriser tous ses outils. Ceci peut bien souvent permettre, après analyse, d’établir des vérités, de trouver chez son interlocuteur des traits comportementaux, qui ne sont pas exprimés par la parole.
Pour maîtriser votre communication non-verbale, une prise de conscience est requise.
Dans le dialogue, certains gestes ne servent pas à soutenir le dialogue mais à le coordonner, à s’assurer que les énoncés sont reçus, compris et interprétés. Mais les gestes et autres éléments de la communication non-verbale ne doivent pas être interprétés indépendamment du contexte général. Croiser les mains n’est toujours pas signe de fermeture, par exemple. “Il est essentiel d’observer la personne dans son élément de référence pour s’assurer de discerner les bons messages de la communication non-verbale”, insiste la coach.