Comme lors de chaque réunion, le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a dressé son bilan de la conjoncture économique du pays. C’était à l’issue d’une réunion périodique, tenue vendredi 27 décembre 2019. Le Conseil a abordé le taux d’intérêt directeur, l’amélioration des indicateurs monétaires et financiers, mais également les bémols économiques relatifs, notamment, à la timide croissance de la richesse nationale.
Pour le taux d’intérêt directeur, la BCT a décidé de le maintenir inchangé à 7,75%. Ensuite, en ce qui concerne les domaines monétaire et financier, l’institution d’émission a salué l’amélioration des principaux indicateurs, à l’instar de l’inflation et du cours du dinar. Néanmoins, cette performance n’a pas été accompagnée par une performance équivalente sur le plan économique. La croissance, en effet, n’était que de 1,1% durant les 9 premiers mois de l’année.
La BCT rappelle que ce ralentissement a été causé par le ralentissement de l’activité du secteur industriel, et ce suite à la baisse de la demande extérieure et celle de la production nationale des hydrocarbures. Concernant l’inflation, elle a atteint, en novembre 2019, 6,3% en glissement annuel, alors que le taux avait atteint 7,4% durant la même période un an plus tôt.
Note de la BCT : “Peut mieux faire”
Par ailleurs, le Conseil d’Administration de la BCT a souligné la baisse du déficit courant qui représente, actuellement, 7,9% du PIB – 11 premiers mois de l’année -, alors qu’il était à 9,9% l’an dernier. Cette réduction a été rendue possible grâce, notamment, à la hausse des recettes touristiques et à la décélération du rythme de la progression du déficit commercial. Ce dernier demeure néanmoins très pesant : 17,8 milliards de dinars selon les chiffres de l’Institut National des Statistiques (INS).
Autre performance saluée par le Conseil d’Administration de la BCT : la hausse des réserves en devises. Ces derniers ont atteint 107 jours d’importation au 26 décembre 2019, ce qui équivaut à 18,948 milliards de dinars. Durant la même période un an plus tôt, ces mêmes réserves étaient à 84 jours d’importation.
Dans ce contexte, la BCT a insisté sur l’importance de stimuler la croissance économique afin de soutenir l’amélioration des indicateurs monétaires. Des efforts supplémentaires devraient donc être déployés afin de soutenir l’investissement, la capacité de production, les exportations et l’accélération des réformes d’ordre économique. Tant d’éléments qui, selon la BCT, permettront d’améliorer le climat des affaires et d’assurer la viabilité des équilibres financiers globaux.