L’ARP vient d’adopter deux textes qui peuvent offrir une bouffée d’oxygène au secteur de la promotion immobilière.
Le premier texte a assoupli les conditions pour bénéficier de la déduction – du revenu imposable – des intérêts annuels sur les crédits bancaires accordés dans le cadre des acquisitions d’un premier logement, dont la valeur ne dépasse pas 200 000 dinars. Selon la nouvelle formule, ce montant ne tient plus compte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ce qui permet d’augmenter le nombre de bénéficiaires potentiels de cet avantage fiscal. Le deuxième texte concerne le report de l’application d’une TVA de 19% sur les ventes des biens immobiliers destinés à l’habitat et bâtis par des promoteurs immobiliers à 2024 au lieu de 2020.
Ces deux décisions tombent une journée après la publication de l’Indice des Prix de l’Immobilier pour le troisième trimestre par l’INS. Au-delà de la hausse des prix en rythme annuel qui a attiré l’attention, les autres chiffres confirment que le secteur traverse une période difficile. Sur le troisième trimestre, l’indice des prix a perdu 3,6% par rapport au trimestre précédent. Toujours en rythme séquentiel, les prix des terrains ont reculé de 4,9% et celui des appartements de 2,6%. Seules les maisons individuelles ont affiché une résilience avec une légère hausse des prix de 0,5%.
Côté volume, rien ne va plus. Les transactions ont baissé de 8,4% en rythme annuel, consolidant de la sorte la tendance du deuxième trimestre (-10,3%). Ce constat est également valable pour les terrains (-9% pour le troisième trimestre et -11,3% pour le deuxième) et les appartements (-1,8% pour le troisième trimestre et -6,1% pour le deuxième).
Reste maintenant à voir si ces décisions donneront les résultats estimés. Nous pensons que les problèmes du secteur sont beaucoup plus profonds et sont plutôt relatifs à la cherté de la vie et aux priorités du modèle de vie des générations Y et Z en Tunisie.