Afin de renforcer la coopération entre la Tunisie et la Russie, la Chambre tuniso-russe de commerce, d’industrie et de tourisme (CCTR) a conclu un partenariat avec l’Association des Femmes d’affaires russes. C’était lors d’une réunion à laquelle ont pris part les représentants des deux parties.
Pour la conseillère auprès de l’Association des Femmes d’affaires russes, un tel accord va permettre de simplifier l’accès des femmes d’affaires tunisiennes au marché russe. Le secrétaire général de la CCTR, Mohamed Ali Ouertani, était également présent lors de la signature.
A titre de rappel, la Russie a organisé le premier sommet Russie-Afrique le 23 octobre 2019. C’était l’occasion pour l’ancienne Union soviétique de réaffirmer son intérêt pour le continent africain, mais bien plus que cela : il s’agit d’une initiative géopolitique qui vise à asseoir la position de la Russie face à ses adversaires de l’Occident, après une traversée du désert qui a commencé après la chute de l’URSS.
Il faut rappeler que la Russie fait l’objet de sanctions internationales depuis la crise de l’Ukraine en 2014. C’était un conflit sanglant, aux allures d’une guerre froide post-URSS. En se tournant vers l’Afrique, elle souhaite donc diversifier ses partenariats et contourner, d’une certaine façon, les sanctions de l’Occident. Le regain d’intérêt de la Russie pour l’Afrique est néanmoins tardif, étant donné que d’autres géants, tels que la Chine, se sont déjà bien installés en Afrique à plusieurs niveaux : commercial et économique.
La Russie est encore loin, très loin, de ce que la Chine a pu réaliser sur le plan commercial par exemple : un volume d’échanges de 200 milliards de dollars. La Russie est aujourd’hui à 10 milliards, mais elle espère atteindre 20 milliards dans les 5 prochaines années.
Quelles seront donc les opportunités pour la Tunisie dans le cadre d’un partenariat russe ? De réelles opportunités existent, notamment sur le plan de la recherche scientifique et du tourisme. Faciliter l’échange de savoir-faire en matière de création d’entreprise est également une piste à explorer. Il restera, bien entendu, la barrière de la langue. Ce ne sont pas tous les Tunisiens qui maîtrisent le russe. Une lacune qui pourra être facilement comblée.