Avec sa pointe d’humour particulière et son charisme inégalé, l’ancien président américain, Barack Obama, est capable de vulgariser n’importe quel sujet à sa façon. Dans un discours prononcé le 27 novembre 2013, alors qu’il était président, il avait livré une leçon de management inspirée de sa propre expérience avec ses filles Sasha et Malia.
« Élever des enfants, c’est comme cultiver des plantes. C’est comme la croissance d’un bambou, d’un chêne ou d’un châtaignier. Ils ont tous besoin d’eau, de lumière, de soleil et d’attention. Or, lorsqu’ils grandissent, quand les branches poussent […], cela devient différent à un moment dpnné. Nos filles étaient différentes et, en grandissant, elles sont devenues identifiables », avait-il déclaré.
On se demande quel est le rapport entre ces propos et le management. Logique. D’après Barack Obama, vouloir faire exactement la même chose avec chaque enfant, sachant que les tempéraments sont différents, n’a pas de sens. Il considère qu’il faut qu’il y ait une justice. « Nous avons dû adopter des stratégies différentes avec nos filles pour certaines choses », a-t-il ajouté.
Ces règles, poursuit-il, s’appliquent au management. « En travaillant avec mon équipe, j’ai découvert que je peux être plus direct avec certaines personnes. Pour d’autres, je dois fabriquer ce que mes filles appellent un « sandwich de compliments ». Autrement dit, des critiques emballées dans un sandwich de compliments : vous êtes génial mais cette note de service était terrible », a expliqué l’ancien président américain, et d’ajouter : « Il faut donner aux gens assez d’espace et de libre-arbitre afin qu’ils puissent découvrir les choses par eux-mêmes ».
L’astuce de Barack Obama est, bien entendu, critiquable. D’ailleurs, des experts en management peuvent émettre quelques réserves. Le fameux « sandwich de compliments » à la Obama s’appelle, en réalité, le « crap sandwich ». Pour les experts, il s’agit d’une fausse approche qui ne permet pas forcément de fournir un feedback utile. Mais même les critiques des experts sont justement critiquables. En donnant, en effet, à chaque élément assez d’espace lui permettra d’être plus à l’aise et de travailler avec une pression moins lourde, ce qui libérera davantage son potentiel.