Une population instruite et en bonne santé est la clé du développement économique. Telle est la vision du parti politique, Afek Tounes. Lors d’une conférence de presse organisée à Tunis le 19 août, les dirigeants du parti ont ainsi dévoilé leur programme.
En ouverture, Hichem Besbes, universitaire en communication, a lancé que le programme d’Afek Tounes se concentre sur l’amélioration de la gouvernance et du niveau de vie. En ajoutant qu’il a été élaboré avec l’aide de plus d’une centaine d’experts en économie, en finance, en fiscalité et tant d’autres domaines. « La Tunisie connaît aujourd’hui d’innombrables problèmes économiques et sociaux. Nous avons mis en œuvre des recommandations et des mesures permettant de les pallier » a-t-il précisé. En ce sens, 260 recommandations diagnostiquées et étudiées ont été formalisées par ces experts.
Un modèle de développement durable
Pour les dirigeants du parti Afek Tounes, il est surtout question de se concentrer sur la population et l’instauration d’une économie de savoir. « L’instruction et l’éducation des générations suivantes sont un moyen efficace pour pousser vers l’avant la nation et mettre en valeur les principes de la citoyenneté », assène Mohamed Ali Mankai, membre du bureau politique d’Afek Tounes.
A ses dires, il s’agit d’une arme puissante à disposition de l’Etat pour former un peuple conscient et productif. A noter qu’actuellement, 120 mille enfants quittent l’école. Et d’ajouter que la formation professionnelle est à revaloriser. « La formation professionnelle en France ou en Suisse est d’une importance capitale dans l’économie ».
Au volet innovation, Mohamed Ali Mankai insiste qu’elle donne lieu à une transparence des procédures administratives, assure une bonne gouvernance et réduit significativement la corruption. C’est pourquoi le programme d’Afek Tounes tourne autour de la digitalisation de l’administration.
« Imaginons les gains pour le citoyen et les administrations en termes de productivité et en déplacement », a martelé l’adhérent du parti. Dans ce même cadre, il a précisé que des mécanismes sont étudiés afin d’aider les entreprises innovantes à conquérir les marchés internationaux.
Dans la même veine, Olfa Sokri, professeur universitaire en économie et députée, a ajouté que l’Etat manque de capitaliser sur les entreprises innovantes et d’instaurer un climat de compétitivité. A ses mots, l’Etat est un régulateur et doit mettre en place des lois qui ne poussent pas les entreprises et entrepreneurs à passer vers l’informel.
Pour elle, améliorer la gouvernance et inclure le citoyen dans la réévaluation des politiques publiques sont les priorités des engagements. D’un autre côté, l’économiste a insisté sur la diligence d’amélioration des infrastructures routières et aéroportuaires. « Il est inconcevable de quitter son foyer à 6H du matin alors qu’il travaille à 8H. Plusieurs actions sont à mener pour développer l’infrastructure », a-t-elle soutenu.
Question fiscalité, Mohamed Louzir ancien président du parti Afek Tounes a dénoncé une hausse considérable de la pression fiscale. Il a indiqué que des mesures fiscales telles que l’identifiant unique, la suppression du régime forfaitaire et la généralisation des taux d’imposition sont au programme.
Sur les mêmes longueurs d’ondes, Yassine Brahim, président du parti Afek Tounes, a ajouté que le but est de réduire la pression fiscale pour ceux qui créent de la valeur ajoutée. Il a même fait allusion aux subventions qui devraient être distribuées aux plus nécessiteux et directement. En ajoutant que : « L’affaiblissement du niveau de vie nous affecte tous et on se doit d’assurer une égalité sociale au sein d’une économie sociale et solidaire ».