Le troisième quart de l’année 2025 était bon en termes de financements colletés par les startups technologiques africaines. Il est déjà à 1,1 milliard de dollars fin septembre, soit autant que le total de l’année 2024. Pour rappel, l’exercice écoulé n’a pas été particulièrement bon. Les fonds mobilisés ont été divisés par deux, par rapport à 2023 tandis que le nombre de startups financées a également diminué de plus de 50%. Il y avait une pénurie mondiale de capitaux qui continue d’ailleurs d’affecter le continent.
Selon DisruptAfrica, 343,2 millions de dollars sont récoltés au troisième trimestre. Le dynamisme de septembre a été réalisé grâce à la forte implication des investisseurs européens, devenus les plus actifs et inversant la tendance d’août dominée par les investisseurs américains. Il y a notamment des investissements réalisés par le britannique British International Investment, le norvégien Norfund, le français Partech et le chypriote Polymorphic. Cette tendance reflète un intérêt croissant et structurant des capitaux européens pour les marchés africains, notamment dans les secteurs à fort impact économique et environnemental.
Par ailleurs, le financement par dette a gagné en importance, témoignant d’une maturation de l’écosystème, avec des startups désormais capables d’accéder à du capital non dilutif.
En dépit d’un contexte compliqué, il y a un renouvellement de la confiance des investisseurs dans les écosystèmes technologiques africains. Un troisième trimestre complet laisse entrevoir un possible retour aux niveaux de financement record des années précédentes.
Les startups tunisiennes doivent s’orienter davantage vers les secteurs porteurs, notamment l’AgriTech, l’IA et la CleanTech pour attirer l’attention des bailleurs de fonds.