L’Algérie, longtemps restée en marge du tourisme international, est désormais mise à l’honneur. Le prestigieux magazine américain Condé Nast Traveler la classe parmi les meilleurs endroits à visiter en Afrique en 2026, soulignant que ce «géant endormi» s’ouvre désormais aux voyageurs.
Historiquement perçue comme l’un des pays les plus fermés au monde, l’Algérie revoit sa politique de visas. Des visas à l’arrivée sont maintenant disponibles pour le Sahara et les Hauts-Plateaux, une mesure phare d’un «plan directeur» touristique visant à quadrupler les arrivées d’ici à 2030. Par ailleurs, un système de e-visa national est prévu prochainement.
Cette politique assouplie suscite déjà l’intérêt des tour-opérateurs: Explore Worldwide, spécialisé dans les petits groupes, lancera ses premières expéditions en Algérie au début 2026. Les circuits proposés seront très variés: un itinéraire dans le désert (avec art rupestre et campings sauvages), un autre centré sur Alger et ses quartiers historiques, et un troisième combinant 16 jours de découvertes entre villes et désert.
Des infrastructures en mutation
Pour accompagner cette ouverture, Air Algérie modernise son réseau: la compagnie a créé une filiale dédiée aux liaisons intérieures (Tassili Airlines), investit dans une nouvelle flotte (avec livraison attendue en 2026) et planifie des vols internationaux supplémentaires, New York étant évoqué parmi les projets.
Sur le plan hôtelier, des projets de rénovation sont en cours. L’un des plus symboliques est le Grand Hôtel Cirta à Constantine, un bâtiment historique (originalement ouvert en 1912) qui pourrait rouvrir en 2026.
De plus, en apparaissant aux côtés d’autres destinations africaines en plein essor comme l’Angola, Arusha (Tanzanie), les archipels de Bazaruto et Vilanculos (Mozambique), ou encore Fès (Maroc), l’Algérie confirme son retour sur la scène touristique continentale.


