Le secteur bancaire tunisien poursuit sa consolidation, soutenu par une meilleure rentabilité des activités d’exploitation, un produit net bancaire en hausse et une maîtrise progressive du coût du risque. Les banques cotées ont renforcé leurs fonds propres et affichent, pour la majorité, une solidité financière accrue malgré un environnement économique encore tendu.
Les résultats semestriels de 2025 confirment cette dynamique positive. Selon les états financiers des banques cotées publiés par L’Économiste Maghrébin – Spécial Finance 2025, la BIAT conserve sa position de leader avec un résultat net de 246,08 millions de dinars, en hausse par rapport aux 219,74 millions enregistrés à fin juin 2024. La Banque nationale agricole (BNA) suit avec 137,3 millions, contre 91,7 millions un an plus tôt, soit une progression de plus de 49%. Amen Bank se classe troisième avec 130,9 millions de dinars, également en hausse par rapport aux 124,6 millions réalisés en juin 2024.
Attijari Bank occupe la quatrième place avec 116,2 millions, enregistrant une légère baisse par rapport à 2024 (120,4 millions). La Banque de Tunisie confirme sa stabilité avec 85 millions de dinars, contre 81,2 millions l’année précédente, soit une hausse de près de 4,7%. En revanche, BH Bank recule à 54,3 millions, contre 77,6 millions un an auparavant.
Parmi les autres établissements, l’UIB affiche une nette progression, passant de 33,3 à 49 millions de dinars, soit une amélioration de 47%. La STB enregistre également une performance positive avec 22,3 millions de dinars, contre 14,4 millions en 2024, tandis que l’UBCI atteint 27,4 millions de dinars, en légère hausse.
À l’opposé, certaines banques connaissent une érosion de leur rentabilité. L’ATB chute à 2,6 millions de dinars, contre 12,4 millions un an plus tôt, tandis que Wifak International Bank reste stable à 2,1 millions. La BTE demeure déficitaire, mais réduit ses pertes à -5,45 millions, après -11,29 millions en 2024.
Dans l’ensemble, les résultats de la mi-2025 traduisent une consolidation de la rentabilité du secteur, portée par la performance des grandes banques et la gestion prudente des risques. Les écarts entre établissements soulignent toutefois la nécessité d’une adaptation continue aux défis du marché, notamment en matière de digitalisation, de financement des PME et de maîtrise des coûts.


