Pour le second mois consécutif, l’actif net des OPCVM a dépassé le seuil des 9 milliards de dinars fin août 2025, totalisant 9 103,1 MTND fin octobre 2025, contre 9 007,6 MTND un mois auparavant. Depuis le début de l’année, l’évolution se chiffre à 2 098,7 MTND, grâce aux OPCVM obligataires (+1 904 MTND) et à ceux mixtes (+190,8 MTND). Les fonds actions ont gagné 3,9%, tirés par un marché haussier. Derrière cette dynamique, il y a une baisse des taux qui pénalise l’épargne classique, alors que les fonds en obligations résistent mieux au début du cycle, renforçant leur attractivité.
l Il convient, toutefois, de rappeler que les OPCVM ne sont pas en concurrence directe avec les banques. Au contraire, ces dernières jouent souvent un rôle de distributeurs privilégiés des plus grands fonds, en les proposant à leur clientèle comme alternatives ou compléments aux produits d’épargne traditionnels. La véritable distinction entre les différentes stratégies d’épargne réside davantage dans le niveau d’aversion au risque de chaque investisseur. Certains privilégieront la sécurité des livrets, tandis que d’autres, plus enclins à diversifier et à chercher du rendement, s’orienteront vers les OPCVM.
La grande question qui se pose est l’effet des changements envisagés dans le projet de loi de finances 2026 et qui toucheront l’impôt sur la fortune. Il y aurait une certaine pression à la vente vers le mois de juin, délai de déclaration, pour répondre aux besoins de liquidités qui augmenteraient les coûts et perturberaient les stratégies d’investissement. Contrairement à un changement de taux qui modifie l’attrait relatif des placements, un impôt sur la fortune agirait comme un prélèvement direct sur l’épargne investie, risquant de réduire durablement la taille de l’industrie des OPCVM (et de l’épargne financière généralement) et l’accès des entreprises à ce financement. A notre avis, l’article 50 du projet de loi s’annonce d’ores et déjà comme le plus controversé et celui qui suscitera les débats les plus longs.









