Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a créé la surprise lors du Berlin Global Dialogue en annonçant que Diella, la ministre virtuelle de l’intelligence artificielle, allait «donner naissance» à… 83 enfants, une métaphore pour désigner 83 assistants numériques destinés à accompagner les députés de son parti.
Diella, dont le nom signifie «soleil» en albanais, est une intelligence artificielle intégrée au gouvernement depuis septembre 2025. Développée dans le cadre du programme e-Albania, elle occupe officiellement le poste de ministre d’État chargée de l’intelligence artificielle, devenant ainsi la première IA au monde à faire partie d’un cabinet gouvernemental, selon Reuters.
Le Premier ministre a expliqué que ces «enfants» seront des assistants numériques personnalisés capables d’enregistrer les discussions parlementaires, d’informer les participants absents et de résumer les débats. Ce projet, baptisé DLA, doit être opérationnel d’ici à 2026, a précisé Rama. L’objectif affiché: renforcer la transparence et lutter contre la corruption, notamment dans les marchés publics, un domaine jugé sensible en Albanie.
Selon plusieurs sources, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser l’administration et à améliorer la gouvernance grâce à l’IA. Diella aurait déjà contribué à automatiser certaines tâches administratives et à surveiller les processus d’appel d’offres publics.
Mais cette annonce, bien que spectaculaire, soulève de nombreuses questions éthiques et politiques. Comment garantir la responsabilité et la transparence des décisions prises avec l’aide d’une IA? Et jusqu’où peut-on confier des missions de gouvernement à une entité non humaine?









