La Tunisie se hisse au top 5 des pays africains les plus innovants en 2025, selon le dernier classement publié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), en collaboration avec l’Université Cornell et l’INSEAD. Avec un 76e rang mondial, le pays se distingue par ses progrès constants dans l’innovation, confirmant son rôle croissant au sein des écosystèmes technologiques du continent.
Cette année, Maurice conserve la première place en Afrique, avec un 53e rang mondial, grâce à ses performances remarquables en capital-risque. Le Maroc et l’Afrique du Sud complètent le podium africain, respectivement aux 57e et 61e rangs mondiaux. Ces positions reflètent un renforcement général des capacités institutionnelles, la consolidation des écosystèmes d’affaires et une dynamique soutenue de l’entrepreneuriat sur le continent.
Le Global Innovation Index 2025, qui évalue 139 pays à travers 80 indicateurs, met en avant des critères tels que les dépenses en recherche et développement, le financement en capital-risque, le nombre de brevets déposés, ou encore l’intensité des emplois à forte valeur ajoutée. Pour la Tunisie, la progression de cinq rangs par rapport à 2024 souligne des améliorations notables dans ces domaines, illustrant la capacité du pays à stimuler l’innovation malgré des défis structurels persistants.
Au total, douze pays africains ont amélioré leur classement cette année, avec des performances particulièrement remarquables du Maroc (+9 rangs), de l’Afrique du Sud (+8) et de la Namibie (+11). L’Indice mondial de l’innovation met également en lumière l’entrée de nouveaux pays africains dans le classement, notamment les Seychelles et le Malawi, renforçant ainsi la diversité des acteurs innovants sur le continent.
À l’échelle mondiale, la Suisse demeure le pays le plus innovant, suivie de la Suède, des États-Unis, de la Corée du Sud et de Singapour, tandis que la Chine intègre pour la première fois le top 10. Cependant, l’OMPI alerte sur un ralentissement des investissements mondiaux dans l’innovation, avec une croissance de la recherche-développement tombant à 2,9% en 2024, affectée par l’inflation et la conjoncture économique.