Le transport collectif joue un rôle crucial dans la croissance économique d’un pays. Plus il est fiable et de qualité, plus il facilite les déplacements des travailleurs dans de bonnes conditions, ce qui se traduit directement par une amélioration de la productivité.
En Tunisie, la situation du secteur s’est nettement détériorée ces dernières années. Les finances de la Transtu ainsi que celles des sociétés régionales de transport ont été mises à rude épreuve, provoquant d’importantes difficultés, notamment pour les habitants du Grand Tunis.
Toutefois, des signes d’amélioration commencent à apparaître. De nouveaux bus ont récemment été mis en circulation, améliorant la qualité de service. Le métro léger constitue désormais le prochain grand chantier, avec l’acquisition de nouvelles rames actuellement en préparation. Il s’agit d’un projet à forte composante financière, nécessitant un montage complexe et donc un certain délai de mise en œuvre.
L’importance du métro léger est indiscutable. En 2024, la moyenne mensuelle des usagers payants a atteint 1 395 500 personnes. Ce chiffre ne prend en compte que les billets effectivement achetés. Le nombre réel d’utilisateurs est donc probablement plus élevé. À titre de comparaison, en 2010, cette moyenne était de 1 296 833, alors que la demande pour ce mode de transport a considérablement augmenté depuis. La baisse du nombre de rames disponibles a indéniablement freiné cette dynamique, mais un autre facteur problématique persiste: le manque de conscience citoyenne. Beaucoup d’usagers ne réalisent pas que payer leur ticket est un acte essentiel pour garantir la pérennité et l’amélioration du service.
Avec l’arrivée de nouvelles rames et la mise en place de mécanismes de contrôle plus stricts sur l’achat de tickets, la Transtu pourra améliorer significativement ses recettes. Ce projet constitue un levier stratégique pour la capitale, avec des retombées positives sur l’ensemble de l’économie nationale.