À Aïn Draham, dans les hauteurs verdoyantes du Nord-Ouest tunisien, Mouna Ben Halima, PDG de La Badira, se prépare à insuffler une nouvelle vie à l’un des hôtels les plus emblématiques de la région: l’hôtel Les Chênes, un établissement centenaire, à l’abandon depuis près de 30 ans.
Pour Ben Halima, le choix d’Aïn Draham s’est imposé comme une évidence. Elle explique avoir été séduite par le potentiel patrimonial du site: «C’est un hôtel historique, il date de 1907 et il a vu défiler les plus grandes personnalités du XXe siècle», raconte-t-elle avec une émotion non dissimulée. Fermé depuis trois décennies pour vétusté, l’établissement est resté propriété de Ctama assurances, qui a pris l’initiative de chercher un partenaire hôtelier pour réhabiliter ce lieu de mémoire.
Restaurer le passé pour dynamiser l’avenir
Pour Mouna Ben Halima, passionnée par la valorisation du patrimoine, ce projet s’inscrit dans une vision plus large: rendre chaque recoin de la Tunisie accessible grâce à des infrastructures d’accueil dignes de ce nom. «Chaque mètre carré de la Tunisie mérite d’avoir des unités d’hébergement de haut standing. On a un pays tellement riche en sites naturels et archéologiques qu’il faut donner aux gens la chance de découvrir chaque région dans les meilleures conditions», insiste-t-elle.
À la différence de La Badira Hammamet, fleuron du luxe balnéaire, le nouveau projet s’ancre dans un concept intimiste et montagnard. Avec seulement 28 chambres. Spa, restaurant à la carte et services haut de gamme seront au rendez-vous pour garantir le même standing que la maison mère.
Tisser des synergies pour la région
Au-delà de la simple exploitation d’un hôtel, la PDG espère contribuer activement à la dynamique locale. Elle souligne l’importance de collaborer avec les autres acteurs touristiques déjà présents pour développer des offres communes et renforcer l’attractivité d’Aïn Draham. «On peut faire des programmes communs pour rendre la région encore plus attrayante. C’est une région très riche, elle mérite d’être redécouverte», affirme-t-elle.
Livraison prévue pour début 2026
Les travaux de rénovation devraient s’achever au premier trimestre 2026. Pour la patronne de La Badira, ce chantier dépasse la simple ambition commerciale: il s’agit de préserver une part d’histoire tout en offrant aux visiteurs une expérience unique, entre forêts de chênes et traditions locales.
Avec ce nouveau pari, Mouna Ben Halima réaffirme une conviction forte: le tourisme tunisien a tout à gagner à se diversifier, pour mieux révéler ses trésors souvent méconnus.