En Afrique comme ailleurs, les catastrophes climatiques, inondations, sécheresses, tempêtes, forcent de plus en plus de personnes à fuir leur foyer. En 2024, le continent a enregistré 7,8 millions de déplacements dus à des événements météorologiques extrêmes, selon un rapport de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), soit 1,8 million de plus qu’en 2023.
Ces chiffres comptabilisent les déplacements, et non les individus, plusieurs ayant été contraints de fuir à plusieurs reprises. L’Afrique de l’Est arrive en tête avec 2,8 millions de déplacements, suivie de l’Afrique centrale (2,4 millions), région particulièrement vulnérable où sécheresses, inondations et désertification s’ajoutent aux conflits et aux crises sécuritaires.
Entre 2013 et 2024, les inondations ont été responsables de 30 millions de déplacements en Afrique, représentant plus de 70 % du total. Les sécheresses en ont causé 5 millions (12 %) et les tempêtes 5,1 millions. D’autres phénomènes comme l’élévation du niveau de la mer ou les vagues de chaleur sont encore difficiles à quantifier.
La majorité des personnes déplacées restent à l’intérieur de leur pays, bien que les mouvements transfrontaliers augmentent. Les populations les plus vulnérables, femmes, enfants, personnes âgées ou handicapées, sont les plus exposées. Le changement climatique, combiné à la pauvreté, l’instabilité ou l’insécurité alimentaire, accentue les fragilités existantes.
La FICR prévient que le nombre de déplacés climatiques en Afrique continuera d’augmenter, sous l’effet de la multiplication des événements extrêmes et de la croissance rapide dans les zones côtières exposées à la montée des eaux.