L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) du Maroc a obtenu un financement de 300 millions d’euros, sous forme de prêts accordés par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la banque publique allemande KfW, pour renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique national.
Ce financement se compose de 170 millions d’euros de la BEI et de 130 millions d’euros de KfW. Il servira notamment à étendre le réseau de transport d’électricité sur une distance de 730 kilomètres.
L’ONEE prévoit d’investir 19 milliards de dollars dans son plan de développement électrique à l’horizon 2030, année à laquelle le Maroc coorganisera la Coupe du monde de football avec l’Espagne et le Portugal.
Ce plan vise à porter la part des énergies renouvelables à 56 % de la capacité installée d’ici 2027, soit trois ans avant l’objectif initialement fixé à 2030. Actuellement, cette part s’élève à 45 %, soit 5,5 GW.
L’office ambitionne d’ajouter 15 GW de capacité installée d’ici 2030, dont 12 GW provenant de sources renouvelables.
Par ailleurs, l’ONEE a récemment signé un accord avec l’énergéticien émirati TAQA pour construire une ligne de transport électrique haute tension de 1 400 km, capable d’acheminer jusqu’à 3 000 MW entre les sites de production d’énergie renouvelable au Sahara occidental et le centre du pays.
Alors que le charbon représente encore plus de 70 % de la production énergétique nationale, le Maroc cherche à diversifier son mix. Un appel d’offres a ainsi été lancé en avril pour la construction d’un terminal de gaz naturel liquéfié à Nador, sur la côte méditerranéenne.