L’économie du secteur privé non pétrolier en Égypte a connu une nouvelle contraction en avril, sous l’effet d’une baisse de la demande tant intérieure qu’étrangère, ce qui a entraîné une diminution des nouvelles commandes et de la production pour le deuxième mois consécutif, selon une enquête publiée mardi.
L’indice PMI de S&P Global pour l’Égypte est passé de 49,2 en mars à 48,5 en avril, atteignant son niveau le plus bas depuis le début de l’année 2025. Un score inférieur à 50 signale une contraction de l’activité, tandis qu’un score supérieur indique une expansion, rapporte Reuters.
David Owen, économiste principal chez S&P Global Market Intelligence, déclare : « L’activité économique s’est affaiblie pour le deuxième mois consécutif en avril, les entreprises signalant un ralentissement supplémentaire lié à la baisse des ventes. » Il ajoute que la faiblesse des marchés internationaux a pesé sur la confiance des entreprises et freiné les dépenses.
Bien que les coûts des intrants aient augmenté, principalement en raison d’une hausse de 15 % des prix du carburant, les entreprises ont maintenu leurs prix de vente inchangés, mettant ainsi fin à 56 mois consécutifs d’inflation. L’emploi et les achats ont également reculé, avec une réduction des effectifs pour le troisième mois d’affilée.
Les prix des intrants ont enregistré leur plus forte hausse en quatre mois, mais les prix de sortie sont restés stables, traduisant une pression modérée sur les coûts. Les entreprises restent prudemment optimistes quant à l’avenir, avec une confiance remontée à un plus haut de trois mois, bien qu’elle demeure en dessous des moyennes de long terme.
Les chaînes d’approvisionnement sont demeurées stables, sans changement dans les délais de livraison et avec une légère hausse des stocks. L’indice de la production a reculé à 47,4 contre 48,6, tandis que celui des nouvelles commandes a chuté à 47,24 contre 49,0.