La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé hier qu’elle est officiellement devenue le dernier pays africain à accorder une licence à Starlink et la société commencerait bientôt ses opérations.
Unité de SpaceX, le fournisseur d’internet par satellite étend rapidement ses services sur le continent et est présent dans plus d’une douzaine de pays. La Somalie et le Lesotho lui ont accordé des licences en avril.
La RDC dispose d’une faible connectivité. Selon l’Union internationale des télécommunications, à peine 30% de la population utilisera l’internet d’ici à 2030. Le gouvernement s’était précédemment opposé à l’autorisation de l’accès à Starlink, les responsables militaires avertissant qu’il pourrait être utilisé par des groupes rebelles, notamment le M23, soutenu par le Rwanda, qui s’est emparé de plus de territoires que jamais dans l’est du pays cette année.
En mars 2024, l’Autorité congolaise de régulation des postes et télécommunications a déclaré que l’utilisation de Starlink était interdite et que les contrevenants s’exposeraient à des sanctions. Paradoxalement, la même entité a annoncé hier que la société avait reçu une licence et procédera au lancement de ses services dans les prochains jours. La signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, sous la houlette des Etats-Unis, a changé la donne.
Starlink vise maintenant à s’implanter en Ouganda, dont le président a déclaré la semaine dernière qu’il avait eu une réunion productive avec les représentants de la société.
Et en Tunisie, c’est pour quand? Certes, nous sommes parmi les pays africains les mieux couverts par le réseau internet, mais Starlink donnerait un coup de pouce à la qualité des services. Evidemment, une telle décision n’est pas pour demain, mais il faut sérieusement y penser.