Enfin une bonne nouvelle dans le dossier des tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump. Une proclamation a été signée hier par le locataire de la Maison-Blanche autorisant un certain niveau de compensation pour les constructeurs automobiles qui importent des pièces automobiles et assemblent des voitures aux États-Unis.
Les droits de douane de 25% sur les automobiles importées annoncés précédemment sont entrés en vigueur le 3 avril 2025, tandis que les 25% sur les pièces automobiles devraient entrer en vigueur le 3 mai 2025. La mesure d’hier soir offre une compensation pour une partie des droits de douane sur les pièces automobiles utilisées dans les véhicules assemblés aux États-Unis égale à 3,75% du prix de détail suggéré pour la production américaine d’un fabricant pour l’année suivante, et à 2,5% de la production américaine.
Les dernières mesures permettront également aux constructeurs automobiles de ne pas être soumis à des droits de douane multiples. Par exemple, un fabricant peut n’avoir à payer que 25% de droits de douane sur une pièce automobile spécifique sans avoir à payer 25% de droits de douane supplémentaires sur les matériaux en acier et en aluminium utilisés dans cette pièce.
Le 21 avril, une alliance de constructeurs automobiles américains et internationaux a envoyé une lettre à l’administration Trump pour demander une exemption tarifaire similaire à celle accordée aux produits électroniques. Les droits de douane sur les pièces automobiles perturberont la chaîne d’approvisionnement automobile mondiale et déclencheront un effet domino qui entraînera une hausse des prix de l’automobile pour les consommateurs, une baisse des ventes chez les concessionnaires et rendra l’entretien et la réparation des véhicules à la fois plus coûteux et moins prévisibles.
C’est une bonne nouvelle pour la Tunisie, dont le secteur des industries mécaniques et électriques contribue a hauteur de 46,3% de ses exportations en 2024. Les Américains ont importé 8 millions de véhicules en 2024, avec une bonne partie de l’Europe qui, à son tour, importe des composants automobiles de la Tunisie.