Certaines statistiques sont publiées tardivement, en raison des délais de collecte de l’inflation, mais qui intriguent et expliquent des situations que nous connaissons aujourd’hui.
Parmi ces chiffres, il y a ceux du produit moyen généré par un voyageur sur le réseau de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). En 2022, il s’est établi à 0,044 Tnd.
Comme rendement, c’est extrêmement faible. Certes, cela est dû en partie à des prix subventionnés par l’État qui tente de garder les prix du transport accessibles à la population. Néanmoins, cette situation ne lui permet pas d’offrir une bonne qualité de services. Les recettes sont largement insuffisantes pour pouvoir entretenir convenablement le matériel roulant. Le résultat est visible pour tous, avec une infrastructure vétuste.
En même temps, l’État ne peut pas supporter le coût du renouvellement des rames de train. L’amélioration des conditions de transport ne peut se faire que progressivement, principalement grâce aux ressources propres de la société.
Pour le faire, la première chose est d’augmenter les tarifs, même dans une petite mesure. En 2022, la SNCFT a transporté 30,741 millions de voyageurs, un chiffre capable d’améliorer la rentabilité globale avec une stratégie ciblée qui touche, simultanément, la tarification et le contrôle.
Par ailleurs, le produit moyen de l’activité transport est meilleur, avec 0,060 Tnd la tonne. La dynamique du secteur des phosphates est d’une importance capitale pour la société. L’interconnexion entre les secteurs publics est grande. Une seule décision pourra avoir des retombées positives dans plusieurs secteurs.