En 2024, la Tunisie a connu une croissance plus faible que prévu, avec un taux estimé à 1,2%, selon le rapport “Global Economic Prospects” de janvier 2025 de la Banque mondiale.
En fait, cette contre-performance économique s’explique principalement par les conditions de sécheresse persistantes et une demande intérieure en berne, freinant la reprise du pays.
Les difficultés climatiques ont particulièrement pesé sur le secteur agricole, un pilier de l’économie nationale, réduisant les rendements et accentuant la pression sur les prix des produits alimentaires. En parallèle, la consommation et l’investissement intérieurs ont stagné, reflétant un climat d’incertitude économique et un pouvoir d’achat en diminution.
Malgré ce ralentissement, la Banque mondiale prévoit une amélioration progressive de la croissance tunisienne, avec une estimation de 2,2% en 2025 et 2,3% en 2026. Cette reprise serait stimulée par un meilleur accès aux financements extérieurs et une demande accrue de la part des partenaires européens, moteur essentiel des exportations tunisiennes.
Toutefois, la situation demeure fragile. Les finances publiques restent sous tension, nécessitant des efforts de consolidation budgétaire prévus pour 2025. De plus, l’évolution de la conjoncture internationale et les aléas climatiques continueront d’influencer la trajectoire économique du pays.