Un Conseil ministériel restreint (CMR), présidé mardi 25 février 2025 par le chef du gouvernement Kamel Madouri, a adopté plusieurs mesures pour améliorer la gouvernance et la gestion des ressources en eau en Tunisie.
Parmi les décisions clés, le Conseil a acté la finalisation de quatre barrages, à savoir Mellègue, Douimiss, Kalaa Kebira et Said, tout en lançant les travaux de construction des barrages de Raghai et Khalled. La mobilisation des ressources souterraines se poursuivra avec l’octroi de financements supplémentaires pour la réalisation de puits profonds dans les gouvernorats du Kef et de Nabeul. Le développement de l’usage des eaux traitées a également été retenu, avec la création de 127 stations capables de produire environ 292 millions de m³ d’eau, ainsi que 61 autres stations destinées spécifiquement à l’irrigation. Enfin, le renforcement des programmes de dessalement a été confirmé avec la finalisation de la station de Sousse, d’une capacité de 50 000 m³ par jour, et la construction de sept autres stations dans le sud du pays, totalisant une capacité de 40 000 m³ par jour.
Le CMR a également approuvé :
- L’élaboration du “Plan de gestion de l’eau à l’horizon 2050”.
- L’intégration des énergies renouvelables pour réduire les coûts de production et de transfert, avec un objectif de 30% de la consommation énergétique couverte par l’hydroélectricité et le photovoltaïque d’ici 2035.
- La mise en place d’une plateforme numérique de gestion en temps réel des ressources hydrauliques.
- La réhabilitation des réseaux d’adduction en milieu rural (2,3 milliards de dinars).
- L’installation de compteurs intelligents et l’accélération des travaux pour finaliser le projet du Code des eaux.
Madouri a souligné l’importance stratégique de la gestion intégrée des ressources hydrauliques pour assurer la sécurité alimentaire et énergétique du pays. Il a insisté sur la nécessité de mobiliser des financements pour le développement des ressources en eau non conventionnelles et l’optimisation des réseaux de distribution.
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, chargé des ressources en eau, a rappelé l’urgence de réviser le Code des eaux, en vigueur depuis 1975, pour renforcer l’efficacité de la gouvernance et instaurer un système de gestion durable, adapté aux défis climatiques.