D’habitude, la publication des indicateurs d’emploi se font la même journée que ceux de la croissance économique, soit 45 jours après la fin de la période concernée par les statistiques. Ce n’est pas le cas cette fois et nous attendons toujours ces indicateurs. L’INS est une institution exemplaire en matière de respect du calendrier de publication et certes, il y a des raisons derrière de retard. Nous ne savons pas s’il y a des changements de méthodologie ou des perturbations dans la collecte des données. L’institut expliquera ces délais lorsqu’il communiquera les statistiques.
De notre côté, les indicateurs de la croissance laissent présumer que la situation n’aurait été pas empiré par rapport au troisième trimestre qui affichait un taux de chômage de 16%. Les secteurs clés pour l’emploi se sont bien comportés, comme le tourisme, l’agriculture ou les industries manufacturières. Les activités en berne emploient peu en nature (comme le pétrole) ou que les fonctionnaires sont préservés même si la production est bloquée (comme les phosphates).
Pour 2025, les recrutements qui sont décidés dans l’enseignement primaire et secondaire d’une part (9 000 pour 2025) et des doctorants d’une autre part vont contribuer à faire baisser le taux. Il y a également plus de recrutements dans les différentes administrations et entreprises publiques, ce qui présume l’absorption d’un nombre assez important des jeunes diplômés. Nous nous attendons à une réduction du chômage cette année, pour se rapprocher des 15%. Reste qu’une vraie tendance baissière durable ne peut êtreenclenchée que par le secteur privé, toujours en manque de ressources pour investir ou qui a pris le virage de l’IA, où une machine est capable de remplacer des dizaines de cerveaux.