Le Rapport sur le développement économique en Afrique 2024, élaboré par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), met en lumière les défis et les opportunités économiques du continent. D’après le rapport, en 2023, environ 50% des pays africains dépendaient du pétrole, du gaz ou des minéraux pour plus de 60% de leurs recettes d’exportation. Cette dépendance aux matières premières expose les économies africaines à des chocs externes, notamment les perturbations des routes commerciales mondiales, qui ont entraîné une hausse des coûts de transport de 115% par rapport aux niveaux pré-pandémiques.
Selon la même source, l’intégration régionale reste faible, avec seulement 16 des 54 pays africains s’approvisionnant à plus de 0,5% en intrants intermédiaires auprès d’autres pays du continent. Cette faible intégration limite la résilience des chaînes de valeur régionales. Par ailleurs, les coût du transport intra-africain sont parmi les plus élevés au monde, atteignant jusqu’à 50% de plus pour les pays enclavés par rapport aux pays côtiers, ce qui freine le développement des échanges panafricains.
Le rapport met en avant l’importance de l’énergie renouvelable pour réduire la vulnérabilité aux chocs énergétiques mondiaux. Bien que les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique aient atteint 15 milliards de dollars en 2023, cela ne représente que 2,3% des investissements mondiaux dans ce secteur. Le rapport appelle à des investissements stratégiques dans les infrastructures et les technologies pour renforcer la résilience économique et commerciale du continent.