La Cour suprême américaine a confirmé hier soir la loi obligeant la société chinoise ByteDance à céder sa participation dans TikTok d’ici à demain, dimanche, sous peine d’interdiction effective de l’application aux États-Unis. ByteDance a jusqu’à présent refusé de vendre TikTok, ce qui signifie que de nombreux utilisateurs américains pourraient perdre l’accès à l’application ce week-end. Celle-ci peut encore fonctionner pour ceux qui ont déjà TikTok sur leur téléphone.
La plus haute juridiction a déclaré dans son avis que si la collecte et l’analyse de données sont une pratique courante à l’ère numérique, la taille de TikTok et sa susceptibilité au contrôle par des adversaires étrangers, ainsi que les vastes étendues de données sensibles que la plateforme recueille posent un problème de sécurité nationale.
Le sort de l’application chinoise est désormais entre les mains du président élu Donald Trump, qui était à l’origine favorable à une interdiction de TikTok lors de son premier mandat, mais qui a depuis fait volte-face sur la question. Il est plutôt favorable à une solution politique aux questions soulevées dans cette affaire. D’ailleurs, le PDG de TikTok, Shou Chew, sera l’un des nombreux dirigeants du secteur technologique à être présents lors de l’investiture de Trump ce lundi.
La décision fait le bonheur d’Instagram, qui se prépare à une vague d’utilisateurs. Par ailleurs, l’application chinoise de médias sociaux et sosie de TikTok, RedNote, s’est hissée en tête de la boutique d’applications d’Apple, ce qui indique que les millions d’utilisateurs de TikTok cherchent des alternatives.
Par ailleurs, si ByteDance décide de vendre TikTok à une entreprise américaine ou à un groupe d’investisseurs, les acheteurs potentiels pourraient devoir payer entre 40 et 50 milliards de dollars.