La France et l’Union européenne préparent des réformes majeures pour moderniser le système de délivrance des visas. Cette réforme suit les multiples critiques faites aux procédures actuelles et à leur efficacité. La prise de rendez-vous a été mal gérée : des créneaux de rendez-vous sont détournés et revendus au plus offrants, surtout dans les pays où la demande est plus importante.
Cette réforme, qui s’inscrit dans les efforts à renforcer l’attractivité de la France pour les profils jugés stratégiques, n’aurait pas été possible sans un projet de numérisation des visas Schengen, qui est en train de se concrétiser à un niveau européen. Désormais les rendez-vous au consulat seront automatisés, sans aucune intervention manuelle, et les vignettes de visa actuelles devraient être remplacées par un visa numérique.
Cette réforme, prévue pour entrer en vigueur d’ici 2026, vise à améliorer la sécurité, réduire les fraudes et simplifier les démarches pour les demandeurs, surtout les plus qualifiés d’entre eux, dans les 27 pays membres de l’espace Schengen. Et c’est toute l’idée proposée par le rapport Hermelin, président de Capegemini, entreprise française spécialisée dans les solutions numériques : donner de plus grandes chances d’obtention de visa Schengen aux entrepreneurs, étudiants et profils brillants.
Il est à noter que depuis 2010, le taux de refus des visas pour la France est passé de 10,7 % à environ 17 % en 2023. Ces réformes, si elles sont mises en œuvre, pourraient transformer la politique de délivrance des visas. Ces changements de la politique d’octroi de visas vont être généralisés aux 27 pays européens. En combinant modernisation technologique et priorisation stratégique, elles cherchent à répondre aux enjeux sécuritaires tout en consolidant l’image de la France et de l’Europe comme destinations ouvertes et attractives.