Comme chaque mois, nous nous référons aux statistiques du rapport Africa: The Big Deal, pour avoir une idée sur l’activité de levée de fonds par les startups africaines. Au mois de novembre 2024, 32 startups africaines ont collectivement mobilisé 180 millions de dollars de financement, sans compter les sorties.
Parmi les opérations les plus marquantes du mois, citons le soutien de la Société financière internationale à Sun King au Nigeria, pour un montant de 80 millions de dollars, qui représente à lui seul 44% du total des fonds levés durant le mois dernier.
Nous pouvons citer aussi le fournisseur de services Internet Mawingu, basé au Kenya, qui a obtenu 15 millions de dollars en dette et en capital pour soutenir son expansion en Afrique de l’Est. En outre, la société fintech ivoirienne Djamo a levé 13 millions de dollars dans le cadre d’un tour de table de série B. Ensemble, ces opérations majeures ont représenté les deux tiers du financement total pour le mois de novembre. Les startups du Kenya et du Nigeria ont dominé le paysage du financement, attirant 76% des fonds levés au cours du mois.
En matière de sorties, il y a l’acquisition de la société égyptienne de technologie de construction Elmawkaa par le saoudien de prop-tech Ayen, ainsi que la fusion des sociétés axées sur l’énergie SteamaCo et Shyft Power Solutions.
Jusqu’à présent en 2024, les startups africaines ont collectivement levé 1,86 milliard de dollars. Cette enveloppe se répartit entre les fonds propres (1,2 milliard de dollars, soit 64%), la dette (635 millions de dollars, soit 34%) et les subventions (33 millions de dollars, soit 2%). Bien qu’il y ait de l’optimisme quant au dépassement de la barre des 2 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, le montant restera inférieur aux 2,9 milliards de dollars collectés en 2023. La croissance ne suffit plus pour convaincre, il faut aussi de la rentabilité.