Avec plus de 20 milliards de têtes, le poulet est l’espèce animale la plus élevée au monde pour la consommation. Actuellement deuxième viande la plus prisée après le porc, il deviendra le choix numéro un dès 2027, selon S&P Global Platts. La consommation de viande de poulet atteindra 117 millions de tonnes en 2027, puis 120 millions de tonnes d’ici 2030, dépassant ainsi le porc, dont la production se stabilisera autour de 115 millions de tonnes.
Ce basculement s’explique par l’accessibilité économique et nutritionnelle du poulet, qui combine un faible coût, un meilleur ratio protéines/matières grasses, et une grande adaptabilité culturelle. Contrairement au porc, limité dans certaines régions pour des raisons socioreligieuses, le poulet est consommé partout. Sa production, moins gourmande en ressources naturelles et moins émettrice de gaz à effet de serre, séduit également les consommateurs soucieux d’environnement.
La demande sera particulièrement portée par l’Asie et l’Afrique. En Asie, des pays comme l’Inde (+27 %), le Vietnam (+17 %) et les Philippines (+15 %) joueront un rôle clé, tandis qu’en Afrique, la consommation augmentera de 21 %, atteignant 7,54 millions de tonnes. À l’inverse, la croissance sera plus modérée en Europe (+2 %) et aux États-Unis (+4 %).
Le Brésil, déjà leader des exportations mondiales de poulet avec plus du tiers du marché, tirera profit de cette dynamique en augmentant ses ventes à près de 5 millions de tonnes d’ici 2030.