L’autoroute Abidjan-Lagos, prévue pour relier cinq mégapoles d’Afrique de l’Ouest d’ici à 2030, s’annonce comme un moteur économique majeur grâce à l’Initiative de développement spatial de la Banque africaine de développement. Longue de 1028 km, elle connectera la Côte d’Ivoire au Nigeria via le Ghana, le Togo et le Bénin. Selon la banque, les travaux débuteront en 2026 pour s’achever en 2030, comme annoncé lors d’un atelier en ligne le 22 novembre 2024.
Selon un rapport du cabinet d’études chargé de l’initiative de développement spatial, 206 interventions spécifiques ont été identifiées le long de l’autoroute, nécessitant des investissements initiaux de 6,8 milliards de dollars, principalement issus du secteur privé. Les secteurs clés pour ces investissements comprennent les énergies renouvelables, l’industrie manufacturière, les transports, l’agriculture, les TIC, le tourisme, l’exploitation minière et les zones économiques spéciales.
L’ouvrage supranational commencera à Bingerville, en banlieue-est d’Abidjan, pour se terminer au Théâtre national de Lagos. Selon les études disponibles et les besoins de financement, 144 kilomètres d’asphalte seront réalisés en Côte d’Ivoire, 520 au Ghana, 90 au Togo, 127 au Bénin et 82 au Nigeria. La construction de 63 échangeurs est également prévue.