Pour la première fois en 32 ans, le FMI a voté pour un 25e siège au conseil d’administration. Désormais, c’est Ouattara Wautabouna qui représentera un nouveau groupe de pays africains, dans le cadre d’un plan de réformes destiné à accroître la représentativité du continent au sein de l’institution.
Un ivoirien né en 1971 à Abidjan, Wautabouna Ouattara est un diplomate expérimenté, titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Il a dirigé la politique d’intégration ivoirienne de 2013 à 2022 avant de succéder à Marcel Amon-Tanoh au poste de secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, puis d’être nommé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur dans le gouvernement de Robert Beugré Mambé.
L’ajout de ce 25e siège, introduit par une résolution en juillet, marque la première réforme majeure du conseil d’administration du FMI depuis 1992. La nécessité d’une plus grande représentativité africaine au FMI s’est accentuée pendant la pandémie de Covid-19, lorsque l’Afrique, bien que vulnérable aux impacts économiques, n’a reçu qu’environ 33 milliards des 650 milliards de dollars alloués par l’institution. Cette situation a renforcé la détermination des dirigeants africains à réformer l’architecture financière mondiale.