Le monde entier suit le conflit au Moyen-Orient à cause des implications directes sur le prix du baril. Il y a actuellement au moins 20 conflits armés, mais ils passent inaperçus puisqu’ils n’ont aucun poids économique.
Les dernières estimations proviennent de la prestigieuse banque Goldman Sachs. Hier, elle a publié un rapport dans lequel les prix du pétrole pourraient grimper de 20 dollars le baril si la production iranienne était touchée par les représailles israéliennes. Sur le front de la production, cela réduirait l’offre mondiale de 1 million de barils par jour, en supposant que le cartel pétrolier OPEP+ s’abstienne de réagir en compensant ce manque.
Si les principaux membres de l’OPEP+, tels que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, compensent une partie des pertes de production, les marchés pétroliers pourraient bénéficier d’une hausse plus faible, légèrement inférieure à 10 dollars le baril.
Pour sa part, l’Iran peut répliquer en bloquant le détroit entre Oman et l’Iran, qui est un canal crucial par lequel transite environ un cinquième de la production quotidienne de pétrole dans le monde. Cette voie d’eau d’importance stratégique relie les producteurs de pétrole brut du Moyen-Orient aux principaux marchés mondiaux. C’est un autre risque pour le marché. À suivre, car cela impactera les coûts de production et les prix à l’échelle mondiale.