Ce qui se passe actuellement au Moyen Orient a de graves répercussions économiques. Le premier impact direct pour les entreprises et les consommateurs tunisiens sont le prix des marchandises importées par voie maritime.
Le coût de l’assurance d’un navire traversant la mer Rouge a plus que doublé depuis le début du mois de septembre. Certains assureurs sont allés plus loin, en suspendant leur couverture alors que le risque d’attaques des Houthis du Yémen sur les navires commerciaux augmente surtout avec l’escalade libanaise.
Les primes supplémentaires pour risque de guerre, payées lorsque les navires naviguent en mer Rouge, auraient atteint 2% de la valeur du navire pour un seul transit en mer Rouge, après 0,7% au début du mois et après l’attaque du pétrolier Sounion, exploité par la Grèce, qui a été en flammes pendant des semaines. Jusqu’à maintenant, le navire n’a fait l’objet d’aucune demande d’indemnisation jusqu’à présent, sa valeur étant estimée à 80 millions de dollars.
Les Houthis ont déclaré qu’ils attaqueraient les navires ayant des liens avec le Royaume-Uni ou les États-Unis, ou qui ont fait escale dans des ports israéliens, bien que d’autres navires aient été dans la ligne de mire, ce qui accroît les dangers et les coûts impliqués. Les polices d’assurance contre la guerre sont fournies par un consortium d’assureurs, ce qui montre l’ampleur des risques encourus.
Pour la Tunisie, cela signifie des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement de certains produits et des prix plus élevés. C’est tout sauf une bonne nouvelle pour les consommateurs locaux.