L’UIB a soldé son premier semestre 2024 par un résultat net de 33,271 Mtnd, contre 57,785 Mtnd sur la même période en 2023. Une tendance rarement affichée par l’établissement de crédit.
Il n’y a aucun problème côté activité, puisque le PNB s’est établi à 267,000 Mtnd, en hausse de 4,3% en glissement annuel. Toutes les sources de produits d’exploitation se sont améliorées, notamment les intérêts et revenus assimilés (+7,9% à 335,095 Mtnd). L’UIB a renforcé ses dépôts qui ont atteint 6 576,496 Mtnd, avec un encours de créances sur la clientèle de 6 509,056 Mtnd fin juin 2024.
Le coût du risque de la banque a augmenté de 17,2% par rapport au premier semestre 2023, à 33,702 Mtnd. L’impact sur le résultat d’exploitation était limité puisque l’EBIT était de 98,349 Mtnd, -1,2% en glissement annuel.
Le facteur qui a fortement affecté les bénéfices est constitué des éléments extraordinaires de 20,752 Mtnd. Ce montant correspond au montant payé par la banque au titre de l’arrangement trouvé avec l’administration fiscale, à la suite de la vérification fiscale approfondie portant sur la période 2019-2022.
L’UIB a donc clôturé ce chapitre fiscal. Il lui reste maintenant le dossier de la CNSS, avec des états de liquidation pour une somme globale de 5,334 Mtnd. Les comptes contiennent déjà une provision pour risques de 2,275 Mtnd.
Enfin, quant à la décision du Conseil de la concurrence concernant le processus de traitement ayant trait aux intérêts intercalaires au titre du report d’échéances durant la période de la Covid, elle n’a pas été assortie d’exécution provisoire. L’amende de l’UIB est de 9,009 Mtnd, et un rappel, suspensif de l’exécution, est en cours.
Sur le marché, le titre a perdu 4,68% lors des échanges d’hier, mais dans un faible volume de 2 536 titres. La majorité absolue des investisseurs a compris que se débarrasser de dossiers épineux, à un moindre coût, n’est pas une mauvaise affaire. Pour l’UIB, l’information la plus importante et tant attendue par le marché demeure la progression de son dossier de cession envisagée. C’est le driver essentiel du cours du marché, indépendamment de ses performances opérationnelles.