À une séance de la clôture du mois d’août, deadline pour la publication des états financiers semestriels par les sociétés cotées, seules quelques-unes ont pu le faire. Il y aurait certaines qui vont le faire avant les délais, mais le nombre resterait faible par rapport à la totalité des sociétés de la Cote de la Bourse de Tunis.
Les raisons sont simples: difficulté d’établir ces états dans une période qui coïncide avec les vacances. Cela concerne toute la chaîne, commençant par les comptables au niveau des entreprises et se terminant au niveau des commissaires aux comptes. Il y a toujours des personnes qui manquent, et cela s’explique. Ces deux mois de l’année sont caractérisés par le régime de la séance unique pratiquée par la majorité des entreprises et les collaborateurs ont aussi le droit de se reposer avec leurs familles.
La solution est d’investir dans des systèmes d’information et comptables qui sont performants et qui permettent d’établir des comptes fiables rapidement. Il en existe ici en Tunisie et nous avons des entreprises qui parviennent à respecter largement ces délais. C’est donc une question d’investissement.
Respecter les délais, avoir un calendrier de publication prédéfini, est une condition pour le développement du marché. Comment voulez-vous que les investisseurs étrangers viennent, alors qu’il n’y a pas un flux clair pour les informations financières? Sur les différents marchés, il y a des conférences trimestrielles avec les analystes, des transcriptions qui sont publiées après, ce qui permet même aux gestionnaires étrangers d’intervenir. Ce n’est pas le cas ici, ce qui demeure l’une des plus grandes faiblesses de notre marché. Nous pouvons améliorer significativement le flux d’IDE en actions si ce problème est traité convenablement.