La West African Development Bank (BOAD) a signé sa première obligation hybride et verte de 100 millions d’euros avec la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) agissant pour le compte du Fonds italien pour le climat. Jusqu’à cet événement, aucune Banque multilatérale de développement n’avait émis une telle obligation libellée en euros.
Cette levée de fonds offre un effet de levier considérable à la banque et lui permet d’accorder de nouveaux financements de 400 millions d’euros aux économies des États membres de l’UEMOA, et ce, sans impacter ses ratios, sa compétitivité et sa capacité à délivrer des financements à des coûts avantageux. L’opération permet, effectivement, de renforcer la base de capital de la banque, soutenir sa notation et préserver ainsi sa capacité d’accès, elle aussi, aux financements internationaux à des coûts compétitifs.
Les fonds seront utilisés pour la construction et la réhabilitation des infrastructures de production d’électricité à partir de sources renouvelables dans les pays de la région, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Toutes ces économies ont besoin de diversifier leur mix énergétique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les coûts de production de l’énergie.
Cela devrait donner des idées aux autorités tunisiennes pour lever des fonds dans ce cadre. Nous sommes en retard par rapport aux objectifs tracés en matière de réduction de l’empreinte carbone. Par contre, nous avons un cadre réglementaire établi et un marché capable de suivre. Nous avons plutôt besoin d’une assistance technique au niveau du pricing. À notre meilleure connaissance, un tel projet existe et il y a une étroite collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale en la matière, sans que cela donne des résultats. Espérons que nous débloquerons rapidement cette source de financement, car nous en avons besoin.