Qatar Airways va prendre une participation de 25% du capital de la compagnie aérienne privée Airlink, basée en Afrique du Sud. La valeur de l’investissement n’a pas été révélée.
L’objectif commun des deux compagnies est d’étendre leurs services et le nombre de passagers en Afrique. L’investissement permettra au géant qatari d’accéder plus facilement aux passagers des grandes villes du continent. Quant à Airlink, l’opération promet un développement plus rapide et, à terme, l’exploitation de plus gros avions sur certaines liaisons. Le projet reste totalement focalisé sur l’Afrique, sans aucune intention de se développer au-delà.
Le seuil de 25% représente la part maximale de propriété étrangère que les autorités sud-africaines autorisent pour les compagnies aériennes. Qatar Airways obtiendra deux sièges au conseil d’administration d’Airlink, qui compte 14 membres, et disposera également de 25% des droits de vote.
Qatar Airways est également en pourparlers pour acquérir une participation minoritaire dans RwandAir au Rwanda et est convenue, en 2019, avec le gouvernement du pays de prendre une participation majoritaire dans un nouvel aéroport international au Rwanda.
Airlink, qui dessert plus de 45 destinations dans 15 pays africains, et RwandAir opèrent toutes deux sur plusieurs des mêmes routes. Ainsi, il est logique qu’au fur et à mesure que Qatar Airways s’implique dans RwandAir, elle commencera à rationaliser les activités redondantes. Toutes les attentes convergent vers un accord interligne ou de partage de code entre les trois compagnies aériennes au bout de quelques années. Déjà, Airlink a conclu un accord de partage de code avec Qatar Airways, qui permet aux deux compagnies de vendre des billets sur des vols exploités par l’une ou l’autre.
Nous rappelons que quelques années auparavant, il y avait des chances qu’une coopération étroite ait lieu entre Tunisair et Qatar Airways. Les jeux politiques de l’époque ont rendu tout rapprochement, quelle qu’en soit la forme, impossible.