La nouvelle du monde des startups nous vient aujourd’hui de Tanzanie, où la fintech Nala a levé 40 millions de dollars pour financer son expansion internationale et lancer ses propres rails de paiement pour l’Afrique et au-delà.
Nala est une société de paiement africaine et une application de transfert d’argent qui permet aux utilisateurs d’effectuer des paiements sécurisés et fiables depuis l’Europe, le Royaume-Uni et les États-Unis vers la Tanzanie, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et le Ghana en quelques secondes. L’année dernière, elle s’est lancée dans l’Union européenne, ajoutant 19 nouveaux pays à sa liste de pays d’envoi et contribuant à sa mission de connecter les Africains à l’échelle mondiale.
En 2023, Nala a pu augmenter exponentiellement son chiffre d’affaires, atteignant la rentabilité et dégageant un flux de trésorerie positif. Au cours des 20 derniers mois, le volume des transactions a été multiplié par 34. Après cette montée en fanfare, l’entreprise prévoit maintenant de poursuivre sa croissance et son expansion internationale grâce à la belle enveloppe levée en série A. Le tour de table a été mené par Acrew Capital, avec la participation de DST Global, Amplo, Norrsken22 et HOF Capital, ainsi que d’investisseurs providentiels tels que Ryan King et Vlad Tenev.
L’objectif est d’étendre les services grand public au-delà de l’Afrique, en créant des services pour la diaspora mondiale des migrants. Une partie de l’argent sera consacrée à la mise en place de Rafiki, la nouvelle plateforme de paiement B2B, conçue pour mettre en place les rails de paiement pour le prochain milliard d’utilisateurs.
L’idée a certainement traversé la tête de centaines de jeunes Tunisiens qui ont tout pour réaliser de tels projets. Mais la rigidité réglementaire demeure un handicap majeur. Nous comprenons les soucis sécuritaires et les craintes de blanchiment d’argent, qui nous ont fait souffert des années. Toutefois, cela ne doit pas condamner tout un segment porteur capable d’améliorer la relation de la diaspora tunisienne avec la mère patrie.