Les dépenses mondiales dans les technologies et infrastructures d’énergie propre devraient atteindre 2 000 milliards de dollars en 2024, même si les coûts de financement plus élevés entravent les nouveaux projets, notamment dans les économies émergentes et en développement, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie baptisé World Energy Investment 2024.
En effet, malgré les pressions financières, les investissements mondiaux dans les énergies propres devraient presque doubler en 2024 par rapport aux combustibles fossiles, grâce à l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et à la baisse des coûts des technologies propres. D’ailleurs, «le montant total des investissements dans le domaine de l’énergie devrait dépasser pour la première fois les 3 000 milliards de dollars en 2024», mentionne le rapport.
Quelque 2 000 milliards de dollars seront consacrés aux technologies propres, notamment aux énergies renouvelables, aux véhicules électriques, à l’énergie nucléaire, aux réseaux, au stockage, aux carburants à faibles émissions, à l’amélioration de l’efficacité énergétique et aux pompes à chaleur. Le reste, soit un peu plus de 1 000 milliards de dollars, est consacré au charbon, au gaz et au pétrole.
En ce qui concerne l’Afrique, le rapport met en évidence une augmentation des investissements dans les énergies propres. Bien que ces investissements soient encore insuffisants par rapport aux besoins du continent, il y a des signes encourageants d’une accélération. En 2024, les investissements dans les énergies propres devraient approcher des 40 milliards USD, soit presque deux fois plus élevés qu’en 2020.
L’AIE souligne également l’importance d’une collaboration internationale renforcée pour soutenir les investissements dans les infrastructures énergétiques durables en Afrique, afin de garantir un accès à l’énergie pour tous.
Cependant, malgré cette tendance encourageante, l’AIE insiste sur le fait que ces investissements restent encore en deçà des besoins réels du continent. Pour combler cet écart, une collaboration internationale pour soutenir les investissements dans les infrastructures énergétiques durables en Afrique est impérative, surtout que cette région possède un potentiel énorme en matière d’énergies renouvelables, notamment solaire, éolienne et hydroélectrique.