La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et l’Organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO) vient de signer l’accord de création et de la charte de la Banque africaine de l’énergie (AEB). L’AEB a été structurée comme une banque panafricaine de développement énergétique indépendante et supranationale dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars. En réalité, cette cérémonie de signature conclut 2 années de négociations et de préparatifs par les deux parties ayant signé un protocole d’accord en mai 2022 en vue de la création de l’AEB.
Le but? C’est de faire face à la crise de financement dans l’industrie pétrolière et gazière africaine, déclenchée par la transition énergétique mondiale. Les financiers traditionnels, sur lesquels l’Afrique compte depuis des décennies, retirent leur soutien, en particulier en Afrique, citant comme principale raison les préoccupations liées au changement climatique, explique l’APPO dans un communiqué. Et de préciser: “L’objectif premier de l’AEB est de combler le vide imminent que pourrait causer à l’industrie le retrait des financements des projets pétroliers et gaziers en Afrique par les financiers traditionnels. Avec plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole brut, plus de 600 000 milliards de pieds cubes de réserves prouvées de gaz, et avec de nouvelles découvertes régulièrement faites ; cela n’a pas de sens que l’Afrique abandonne ces énergies alors que la plus grande proportion de la population mondiale vit sans accès à l’énergie moderne.”
Par ailleurs, il est vrai que la nouvelle banque sera orienté sur le financement de projets pétroliers et gaziers mais cela n’empêche qu’elle ne fermera pas ses portes aux projets d’énergie renouvelable. “Elle s’efforcera d’exploiter toutes les formes d’énergie pour garantir l’éradication de la pauvreté énergétique en Afrique. Bien qu’initié par l’Afrique, l’actionnariat est ouvert à tous les investisseurs partageant la mission et la vision de la Banque”, souligne la même source.
De surcroît, la signature des documents de création par lesdits institutions fondatrices, il faut au moins 2 pays membres doivent désormais signer et ratifier les documents de création pour que la Banque puisse décoller.
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