Malgré l’importance croissante des enjeux climatiques, seulement 15% des entreprises ont inclus une résolution climatique à l’ordre du jour de leur assemblée générale des actionnaires. Cependant, celles qui l’ont fait témoignent d’un engagement envers la décarbonation de leurs activités. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude du CMF sur les pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein des entreprises tunisiennes cotées publiée le 30 mai sur son site.
Quoique l’intégration des résolutions climatiques dans la gouvernance d’entreprise soit un baromètre de l’engagement RSE, il est préoccupant de constater que 60% des entreprises n’ont pas encore inscrit cette priorité à leur agenda.
Par ailleurs, et avec une note positive, le rapport affirme que la majorité des entreprises (55%) ont adopté des objectifs RSE clairs, avec une attention particulière portée à la réduction de leur empreinte environnementale et à l’optimisation des processus de production. D’autres visent l’amélioration des conditions de travail et la satisfaction des parties prenantes, tandis que certains objectifs se concentrent sur l’égalité des genres et l’éthique des affaires. Cette approche permet aux entreprises de mesurer les progrès réalisés dans ce cadre et donc d’améliorer leur démarche RSE.
De plus, conformément à la loi 2018-35, une grande majorité des entreprises (75%) ont alloué des fonds pour soutenir des programmes de responsabilité sociétale. Les initiatives financées incluent des projets de traitement des eaux, de photovoltaïque et de décarbonation. Certaines banques ont déclaré avoir mis à la disposition des entreprises une ligne pour le financement des projets d’énergie renouvelable et de maîtrise de la pollution.
Enfin, il est à souligner qu’environ 60% des entreprises ont mis en place des programmes de formation pour les nouveaux administrateurs, couvrant des sujets tels que la lutte contre le blanchiment d’argent, les normes IFRS, et la responsabilité des membres du conseil. Ces formations visent à renforcer la capacité des dirigeants à identifier et à gérer les risques extra-financiers.