Comme toujours, les souscriptions à la seconde tranche de l’Emprunt obligataire national ont connu un succès retentissant. Alors que 700 Mtnd étaient ciblés, la collecte finale s’est élevée à environ 1 445 Mtnd, un record absolu pour un seule tranche depuis le lancement de ce mécanisme de financement en 2021. L’opération a été bien préparée et le momentum de lancement soigneusement choisi, ce qui a permis d’aboutir à ce résultat.
L’épargne collective a été la locomotive de cette surperformance, puisque plus de 60% des montants souscrits ont été assurés par les intermédiaires en Bourse à travers les OPCVM. Au-delà du fait que ces véhicules d’investissement ont trouvé en ces papiers une opportunité en or pour doper leurs rendements, il s’agit bien du meilleur placement pour réinvestir les dividendes distribués par les banques et certaines grandes entreprises. Leur dynamique s’est transformée en un garant pour le bon déroulement de ces émissions souveraines, augmentant le rôle que joue le marché financier dans le financement de l’économie nationale.
Par ailleurs, la catégorie B (7 ans avec deux années de grâce) a attiré environ 72% des placements, soit plus de 750 Mtnd. Même lors des sorties antérieures, c’était le cas. Il s’agit d’une maturité qui convient le plus aux investisseurs tunisiens, qui ne sont pas trop adeptes des placements sur une période à deux chiffres. Il ne faut pas oublier que les OPVCM sont des actifs liquides, de l’argent mobilisable à tout moment. Le facteur liquidité entre en jeu.
Enfin, la répartition des souscriptions selon les taux montre que 87% des montants ont été placés à taux fixes, contre 13% seulement à taux variables. Pour rappel, lors de la seconde tranche en 2023, la tendance était parfaitement inverse. Les investisseurs qui jouaient sur une hausse des taux durant l’année dernière ont bien compris que le point le plus haut a été atteint, et qu’il faut en profiter avant que le trend baissier ne soit déclenché.