À la suite des développements préoccupants concernant le comportement des autorités judiciaires et sécuritaires en matière de liberté d’expression — notamment l’intrusion dans la Maison de l’avocat, l’arrestation forcée de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, ainsi que l’arrestation des journalistes Mourad Zghidi et Borhane Bsaïes, — la Fédération tunisienne des directeurs de journaux tient à exprimer:
- Son étonnement et son indignation face à de tels agissements qui affectent des journalistes dans l’exercice de leur droit constitutionnel et de leur devoir professionnel à la liberté d’expression.
- Sa pleine solidarité avec les collègues Mourad Zghidi et Borhane Bsaïes, ainsi qu’avec la chroniqueuse Sonia Dahmani, et tous les journalistes actuellement poursuivis en justice, en appelant à leur libération immédiate. Les accusations portées contre eux ne constituent ni un délit ni une menace pour la société ou la paix civile.
- Son appel renouvelé pour l’abrogation du décret-loi 54, dont l’application représente une menace réelle pour la liberté d’opinion, d’expression et de presse. Elle préconise son remplacement par les décrets-lois n°115 et n°116, relatifs à la liberté de la presse, de publication, d’expression et des médias audiovisuels.
- Son alerte concernant la situation désastreuse des institutions de presse, en particulier celles privées, qui font face à un risque de disparition sans précédent.
- Sa solidarité avec la communauté des avocats et reconnaît la force des liens qui unissent la presse et la profession juridique, unis dans leur engagement envers la nation, la démocratie, et la protection des libertés publiques et individuelles.