Rome innove en vue d’attirer davantage d’investisseurs. La cible, cette fois, est les travailleurs nomades ou à distance qui cherchent à s’installer loin de chez eux. Cette catégorie de professionnels doit désormais penser au pays de l’art et de la mode, qui vient de lancer un nouveau visa de nomade numérique, déjà entré en vigueur ce mois-ci.
Le gouvernement italien définit les nomades numériques comme des citoyens d’États non membres de l’Union européenne, qui exercent une activité professionnelle hautement qualifiée à l’aide d’outils technologiques leur permettant de travailler à distance. Le travailleur doit être indépendant, en collaboration avec une entreprise ou en tant qu’employé de celle-ci.
Pour bénéficier du nouveau visa, les travailleurs à distance doivent disposer d’un revenu annuel au moins trois fois supérieur au niveau minimum requis pour être exempté de la participation aux frais de santé. Cela représente un peu moins de 28 000 euros par an. L’Italie exige également que les demandeurs disposent d’une assurance maladie pour la durée de leur séjour, d’un logement convenable et d’une preuve qu’ils ont été des nomades numériques ou des travailleurs à distance dans un autre pays pendant au moins six mois.
Le visa est valable un an et peut être renouvelé. Les membres de la famille peuvent être ajoutés à la demande, mais l’approbation finale est laissée à la discrétion du gouvernement.
Les demandeurs doivent se rendre dans un consulat italien dans leur pays de résidence et soumettre une déclaration signée par leur employeur dans le cadre de la procédure. Les candidats condamnés pour crime au cours des cinq dernières années seront automatiquement rejetés.
Une fois le visa approuvé, les nomades numériques ou les travailleurs à distance disposeront de huit jours, à compter de leur arrivée en Italie, pour demander une carte de séjour.
Ce visa pour nomades numériques n’est qu’un des nombreux moyens utilisés par l’Italie pour attirer les gens sur ses côtes. Depuis la fin des années 2010, des villes du pays sont devenues fantômes en vendant des maisons pour 1 euro, afin d’attirer les IDE mais, surtout, d’augmenter le nombre d’habitants.