Les heures qui séparent le retour à la maison et la rupture du jeûne ne passent pas nécessairement par la case du sommeil ou de la télé. Les jeux sur smartphones sont une occupation pour un bon nombre de Tunisiens, de différents âges.
Parmi les jeux phares, il y a Candy Crush qui a vu le jour sur Facebook en avril 2012. Bien que son principe soit simple et ne nécessite aucune intelligence, il s’est transformé en un succès retentissant, faisant de lui le jeu le plus profitable de l’histoire. Depuis son lancement, les revenus générés par ce jeu ont dépassé 20 milliards de dollars grâce à plus de 5 milliards de téléchargements sur les différentes plateformes.
Plusieurs raisons expliquent l’essor de ce jeu et sa popularité. L’une d’entre elles est le fait qu’elle permet aux joueurs de passer d’une plateforme à l’autre à leur convenance. Si une personne joue sur le navigateur de son PC pendant quelques heures, elle peut ensuite passer à son téléphone portable et continuer là où elle s’est arrêtée.
Le modèle économique est celui du freemium, dans lequel les développeurs offrent le jeu complet gratuitement, mais avec des achats dans le jeu. Les achats in-app sont généralement des améliorations mineures de la jouabilité qui permettent de progresser dans le jeu grâce à une assistance supplémentaire ou à l’élimination de certains obstacles. Ceux qui ne veulent pas dépenser n’ont qu’à regarder des publicités, une idée qui a cartonné.
Pour pouvoir tenir et continuer à recruter des joueurs, Candy Crush a dû innover en continu. Aujourd’hui, le nombre de niveaux disponibles dépasse les 15 000. C’est l’une des leçons à retenir dans cette industrie: un jeu peut prendre quelques mois pour le construire, mais ce qui fait la différence, c’est l’effort de développement qui suit, et qui nécessite souvent des années.