L’agence de notation internationale Moody’s a amélioré la notation de crédit de la Côte d’Ivoire. Le 1er mars 2024, la notation est passée de Ba3 avec une perspective positive à Ba2 avec une perspective stable. C’est ce qui ressort d’un récent communiqué du ministère des Finances et du Budget ivoirien.
Cette amélioration positionne la Côte d’Ivoire comme le deuxième meilleur crédit en Afrique subsaharienne, juste derrière le Botswana et à égalité avec l’Afrique du Sud. De plus, la Côte d’Ivoire rejoint désormais des pays tels que le Brésil et le Vietnam dans la même catégorie de notation.
Cette décision de Moody’s est le reflet des progrès réalisés par la Côte d’Ivoire au cours de la dernière décennie sur les plans économique, politique et social. Selon la même source, plusieurs facteurs clés ont contribué à cette décision.
Parmi eux, on trouve:
- La résilience de l’économie ivoirienne et ses fortes perspectives de croissance, estimées à près de 7% d’ici 2026.
- La réduction du taux de pauvreté et l’augmentation du PIB par habitant ces dernières années, qui s’élève désormais à près de 7 000 USD.
- Les progrès réalisés en matière de consolidation budgétaire et la crédibilité des mesures visant à atteindre un déficit fiscal de 3% du PIB d’ici 2026.
- L’amélioration de la gouvernance et le renforcement du cadre institutionnel, reflétés par l’amélioration des principaux indicateurs internationaux tels que le World Governance Indicators de la Banque mondiale.
Moody’s a également salué la politique proactive du gouvernement ivoirien en matière de gestion de la dette publique. Cela a été illustré par l’opération d’eurobonds menée le 22 janvier dernier.
Il est à rappeler qu’en début d’année, la Côte d’Ivoire a rouvert les marchés obligataires pour les pays d’Afrique subsaharienne, après une absence de deux ans. A la suite d’une mobilisation sans précédent des investisseurs internationaux, avec un livre d’ordre ayant atteint plus de 8 milliards de dollars, la Côte d’Ivoire a levé un montant record de 2.6 milliards de dollars, via deux obligations de maturité respective de 9 et 13 ans.