Un débat sur les défis liés à la conformité au RGPD, intitulé “Les défis de la conformité au RGPD: un moteur pour les échanges entre l’Union Européenne-Tunisie”, a été organisé conjointement par la Chambre de Commerce Tuniso-Belgo-Luxembourgeoise et la Chambre de Commerce & d’Industrie Tuniso-Suisse.
Chawki Gaddes, ancien président de l’Instance nationale de la protection des données personnelles (INPDP), met en avant l’importance d’aborder la question des données personnelles d’un point de vue culturel, avant même de considérer ses implications légales.
En effet, à dire vrai, outre la gouvernance des données, une culture robuste en matière de données repose sur des individus dotés des compétences nécessaires pour comprendre, partager et utiliser les données, ce qui constitue un élément essentiel pour résoudre les problèmes liés à la protection des données personnelles.
Selon le juriste Gaddes, cela représente également un secteur dynamique propulseur de l’économie.
Le débat a également permis de discuter de l’état d’avancement de la Tunisie en matière de conformité avec le RGPD, des défis à venir pour les entreprises du secteur numérique, ainsi que des opportunités d’évolution et d’innovation. Quelle stratégie l’État et les entreprises tunisiennes devraient-ils adopter pour se conformer à ce cadre juridique, sachant que la conformité peut se traduire par un avantage concurrentiel, une crédibilité accrue et une meilleure compétitivité pour la Tunisie dans le secteur des TIC, comme l’a souligné Rached Hachouch, SG CCITS. Et de poursuivre:” Le pourcentage des sanctions est plafonné à 5 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise, et en termes monétaires, est plafonné à environ 4 millions d’euros.”
Chawki Gaddes a observé que dans le cas de la Tunisie, les entreprises se retrouvent pénalisées, étant contraintes de rester dans le pays et ne pouvant pas coopérer avec des partenaires étrangers, car ces derniers s’intéressent désormais à la conformité en matière de protection des données personnelles. Il a ajouté que la plupart des entreprises ne respectent pas les procédures de traitement des données personnelles, avec une mention spéciale pour les entreprises publiques, pointant du doigt leur non-respect de ces règles.